Parution au Seuil de VITESSES LIMITES (dir. Alain Fleischer – auteurs : Bernard Stiegler, Emmanuel Mahé, Hartmut Rosa, Jean-Marc Lévy-Leblond…)
« On pourrait faire l’hypothèse que « la vitesse » n’est plus une simple mesure permettant de quantifier des mouvements quelconques, elle est devenue une manière de penser et de pratiquer l’évolution de la société en y soumettant chacun de ses éléments constitutifs, concrets ou abstraits, naturels ou culturels, humains ou non humains, de telle sorte que le réseau d’interactions entre ces différents éléments est également soumis à cette pression si particulière d’une vitesse polymorphe, une vitesse devenue « atmosphérique », difficilement modélisable (elle l’est sous certains de ses aspects, nous l’avons évoqué) mais pourtant bien modelante. Même ce qui semble échapper à cette réalité est, lui aussi, pris dans ce nouveau filet : un réseau de vitesses, de vitesses différenciées (instantanées, moyennes, relatives, limites…). Cette réalité (ni plus réelle ou moins fictive de celles qui l’on précédées, pas plus désirable ou moins haïssable) est aussi pratiquée par des artistes. » Emmanuel Mahé, page 89.
Extrait de l’ouvrage qui vient d’être édité aux Editions du Seuil : VITESSES LIMITES
http://www.seuil.com/fiche-ouvrage.php?EAN=9782021038200